Micro-organismes unicellulaire (trois domaines sans racine)
Au XVIIIe siècle à Delft, un drapier hollandais du nom d'Antoni van Leeuwenhoek perfectionnait par passe-temps des microscopes dont il faisait usage pour l'expertise des tissus. Sans bagage savant, il allait pourtant ouvrir la voie à un champ d'étude vaste et difficile en découvrant des "animalcules" grouillant sous sa lentille, de minuscules êtres qu'on désignerait aujourd'hui par microbes ou micro-organismes. Sous ces deux termes actuels toujours vagues peuvent être retrouvés pêle-mêle champignons, vers, algues invisibles à l’œil nu mais aussi des entités plus ancestrales encore, sans doute proches des premières formes connues de vie, apparues sur Terre voici 3,7 milliards d'années : également observées par van Leeuwenhoek, on les appelle communément 'Bactéries' (syn. de Monères, de Procaryotes). La cellule unique leur servant de corps est dépourvue de tout noyau. Elles englobent tantôt, excluent tantôt suivant les hypothèses leur sœur, les 'Archées', singulières par bien des aspects et dont on pense qu'elles sont parentes de nos ancêtres directs - nos tissus étant d'un type à part, 'Eucaryotes', autrement dit "Noyautés" du point de vue cellulaire.
Les Vires (syn. d'Infrabactéries, comme les appelle Pasteur) ne seront quant à elles observées que deux siècles plus tard, si petites comparées aux bactéries qu'elles furent envisagées au départ comme des toxines circulant dans les fluides, d'où leur étymologie, du latin Virus : venin, poison, suc nocif, fétide... La science les considère encore comme des "non-vivants", dès lors exclues des microbes du fait notamment de leur absence d'autonomie (elles sont en effet inertes en l'absence d'hôtes)... mais cet aspect n'est peut-être que le fruit d'un mode d'existence particulier, assimilable au parasitisme, qui aurait pu être courant aux origines.
Vires, Bactéries/Archées et Pomés (c'est-à-dire "Noyautés" ou "Eucaryotes" ; on s'intéressera en particulier dans cette section à leurs représentants unicellulaires, traditionnellement réunis dans le groupe informel des 'Protistes') - forment les trois domaines les plus rudimentaires partant desquels la vie s'est diversifiée, sans que ne puisse être élucidé le scénario ayant conduit à leur distinction.
Abrité ou non par un noyau (Bactéries/Archées), avec ou sans chromosome (Vires), tous ces "organismes" sont détenteurs d'un code génétique, preuve du reste qu'ils sont déjà une étape donnée et non la première marche de l'élan organique que nous tentons de décrire. Ce microcosme, estiment les scientifiques, comprend de loin les habitants les plus nombreux et variés de notre planète.
Les Vires (syn. d'Infrabactéries, comme les appelle Pasteur) ne seront quant à elles observées que deux siècles plus tard, si petites comparées aux bactéries qu'elles furent envisagées au départ comme des toxines circulant dans les fluides, d'où leur étymologie, du latin Virus : venin, poison, suc nocif, fétide... La science les considère encore comme des "non-vivants", dès lors exclues des microbes du fait notamment de leur absence d'autonomie (elles sont en effet inertes en l'absence d'hôtes)... mais cet aspect n'est peut-être que le fruit d'un mode d'existence particulier, assimilable au parasitisme, qui aurait pu être courant aux origines.
Vires, Bactéries/Archées et Pomés (c'est-à-dire "Noyautés" ou "Eucaryotes" ; on s'intéressera en particulier dans cette section à leurs représentants unicellulaires, traditionnellement réunis dans le groupe informel des 'Protistes') - forment les trois domaines les plus rudimentaires partant desquels la vie s'est diversifiée, sans que ne puisse être élucidé le scénario ayant conduit à leur distinction.
Abrité ou non par un noyau (Bactéries/Archées), avec ou sans chromosome (Vires), tous ces "organismes" sont détenteurs d'un code génétique, preuve du reste qu'ils sont déjà une étape donnée et non la première marche de l'élan organique que nous tentons de décrire. Ce microcosme, estiment les scientifiques, comprend de loin les habitants les plus nombreux et variés de notre planète.
On les distingue à la composition de cette membrane, critère qui rapprocherait les archées de nos ancêtres unicellulaires, les eucaryotes (les "noyautés").
- Les
Archæbactéries : leur membrane
plasmique est composé de lipides de types
éthers. Ces molécules sont très bien
adaptées aux fortes températures
(caractéristique supposée du milieu
originel). Leur paroi ne possède pas de
peptidoglycane (ou muréine). Ces bactéries
se sont maintenues dans les milieux extrêmes
(reliques du milieu originel ?). Trois sous-groupes se
sont différenciés :
- Les bactéries méthanogènes, qui comme leur nom l'indique, produisent du méthane en réduisant le CO2 à partir de l'hydrogène moléculaire. Avec l'évolution, ces bactéries ont pu coloniser des milieux de moins en moins chauds. On les retrouve actuellement dans les marais ou comme bactéries symbiotiques dans le tube digestif de certains animaux (les ruminants, termites...). Ce sont bactéries anaérobies strictes et sont donc très sensibles à la moindre présence d'oxygène.
- Les bactéries halophiles extrêmes, qui vivent dans les milieux extrêmement salés. Une espèce est l'unique représentante des Archæbactéries phototrophes grâce à un pigment rose, la bactériorhodopsine.
- Les bactéries thermoacidophiles, qui vivent dans les milieux chauds et acides, et représenteraient ainsi les véritables témoins des premiers temps de la vie.
- Les
Eubactéries : Les lipides membranaires
sont de types esters, beaucoup plus adaptés aux
températures faibles que les lipides
éthers. On pense que ce groupe s'est rapidement
détaché des Archæbactéries
à la suite de mutations permettant la
conquête des milieux moins chauds. C'est
actuellement lui qui prédomine. La paroi contient
du peptidoglycane mais selon sa nature on distingue deux
grands types de bactéries :
- Les bactéries
à Gram positif : Leur paroi est riche en
peptidoglycane.
- Les coques : Bactéries non sporulées et immobiles produisant une coque qui les protège. Elles peuvent être pathogènes (Staphylococcus, streptococcus, entérococcus) ou non (micrococcus).
- les bacilles
asporogènes : Bactéries en
forme rectiligne (les bacilles) qui ne produisent
pas de spores. Certains sont pathogènes
(Listeria) mais beaucoup sont utiles
(lactobacillus).
- les bacilles sporogènes : Ces bactéries peuvent résister à de longues périodes défavorables en sporulant. Les deux principaux genres qui composent ce groupe sont d'ailleurs assez pathogènes (anthrax, botulisme, tétanos).
- les Actinomycètes : Bactéries de formes irrégulière (mais à base rectiligne). On y trouve les Corynebacterium responsable entre autres de la diphtérie et les Mycobactéries (lèpre, tuberculose). Le bifidobacterium équilibre un peu la tendance en agrémentant nos yaourts.
- Les bactéries
à Gram négatif : leur paroi est
pauvre en peptidoglycane.
- Les bacilles aéro-anaérobies facultatives : Ce sont toutes les entérobactéries (qui vivent dans les tubes digestifs des animaux) comme Escherichia coli, Enterobacter, klebsiella, salmonella ou yersinia, le bacille responsable de la peste. Beaucoup ne sont pathogènes qu'en cas de contamination fécale d'aliments.
- Les bactéries aérobies strictes : On y trouve les bactéries fixatrices d'azote (Rhizobium, Azotobacter) et les bactéries responsables du sol (Nitrobacter, Nitrosomonas) ou d'autres, pathogènes, comme Legionella.
- les bactéries microaérophiles: Elles n'ont besoin que d'une faible présence d'oxygène. La plus intéressant est Campylobacter pilori (ou helicobacter pilori) que l'on soupçonne responsable des ulcères.
- Les Chlamydia et Rickettsia : ce sont des bactéries parasites intracellulaires.
- Les Mycoplasmes : ces procaryotes n'ont pas de paroi et ne dépasse un micron de long ! Beaucoup sont pathogènes.
- Les Spirochètes : Ces procaryotes, de forme hélicoïdale, sont caractéristiques par leurs flagelles internes.
- Les Cyanobactéries : Ce sont tout les procaryotes phototrophes. Elles possèdent toutes de la chlorophylle, en plus de divers autres pigments. On y trouve les genres Nostoc, Anabaena, Chroococcus..)
Classes Familles Maladies chez l'Homme I - Virus à ADN doubles brins (bicaténaires) Bactériophages T
Papovaviridæ
Adénoviridæ
Herpèsviridæ
Poxviridæ(Virus des bactéries)
Verrues
Maladies respiratoires
Herpès
Variole, VaccineII - Virus à ADN simples brins (monocaténaires) Parvoviridæ Érythème infectieux aigu III - Virus à ARN bicaténaires Réoviridæ Virus des diarrhées (animaux) IV - Virus à ARN monocaténaires V- ARN pouvant être directement
utilisé par la cellule hôtePicornaviridæ
TogaviridæPoliomyélites, Rhumes, Hépatite A
Rubéole, Fièvre Jaune, EncéphaliteVI- ARN servant à la formation d'ARNmRhaboviridæ
Paramyxoviridæ
OrthomyxoviridæRage
Rougeole, Oreillons
GrippeVII - ARN servant à la formation d'ADNRetroviridæ SIDA
- Les bactéries
à Gram positif : Leur paroi est riche en
peptidoglycane.
- reg. Bacteria
- subreg. Unibacteria
- phyl. Posibacteria
- subphyl. Chloroflexi
- subphyl. Endobacteria
- subphyl. Teichobacteria
- phyl. Archaebacteria
- subphyl. Euryarchaeota
- subphyl. Filarchaeota
- phyl. Posibacteria
- subreg. Negibacteria
- phyl. Hadobacteria
- phyl. Cyanobacteria
- infrareg. Eurybacteria
- phyl. Negativicutes
- phyl. Fusobacteria
- infrareg. Gracilicutes
- phyl. Spirochaetae
- phyl. Proteobacteria
- phyl. Sphingobacteria
- phyl. Planctobacteria
- subreg. Unibacteria
Cocci Gram – : Neisseria (ceftriaxone, amoxicilline), Moraxella (amoxicilline-ac. clavulanique)
Bacilles Gram + : Listeria (amoxicilline, cotrimoxazole), Clostridium (métronidazole)
Bacilles Gram – : Escherichia, Salmonella, Shigella, Yersinia, Klesiella, Proteus (quinolone, C3G), Pseudomonas aeruginosa (ticarcilline, pipéracilline, ceftazidime, céfépime, imipénème), Haemophilus (amoxicilline-ac. Clavulanique car bêta-lactamase), Bordetella, Campylobacter (macrolides)…
Et les ni gram + ni gram -…
Mycobactéries (pyrazinamide, ethambutol, rifampicine, isoniazide ; streptomycine, moxifloxacine)
Intracellulaires : Mycoplasma, Chlamydia (macrolide, cycline), Rickettsia (cycline)
Spirilles : Treponema (péni V ou G, cycline), Borellia (amoxicilline, cycline), Leptospira (cycline)
Acidobacteria
Actinobacteria
Aquificae
Bacterioidetes
Chlamydiae
Chlorobi
Chloroflexi
Chrysiogenetes
Cyanobacteria
Deferribacteres
Deinococcus-Thermus
Dictyoglomi
Fibrobacteres
Firmicutes
Fusobacteria
Gemmatimonadetes
Nitrospirae
Planctomycetes
Proteobacteria
Spirochaetes
Thermodesulfobacteria
Thermotogae
Verrucomicrobia
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